«J’ai mon mot à dire partout»

13. DéCEMBRE 2022

Chez Promedical AG, dans le canton de Glaris, c’est la folie : Pas moins de cinq produits différents doivent être lancés sur le marché d’ici la fin de l’année. Beaucoup de travail pour Michael Schmidt. Après trois ans et demi passés dans la gestion de projet, ce Bavarois d’origine passe actuellement à la gestion de produit. «Les deux domaines se recoupent en partie», dit-il avant d’ajouter : «J’aime beaucoup mon travail. J’aimais déjà être polyvalent avant – en tant que chef de produit, je le resterai.»

Une grande fascination

Ambulancier de formation, il vit en Suisse depuis un peu plus de six ans. Après avoir travaillé dans les services de secours, il a suivi des études en technique médicale avec un master en ingénierie biomédicale. Ensuite, Michael a «balayé la plupart des domaines professionnels» du point de vue de la technique médicale, d’abord dans le développement, puis pendant de nombreuses années dans la gestion de produits. Mais son amour pour la médecine remonte à bien plus longtemps : «Mon oncle était chirurgien et avait sa propre clinique de jour. J’ai passé beaucoup de mes vacances chez lui, j’étais déjà assis à la table d’opération quand j’étais étudiant. La technique médicale est quelque chose qui me plaît beaucoup.»

Ce que Michael trouve si passionnant dans son travail : «En tant que chef de produit, j’ai mon mot à dire partout», car il comprend le mode de pensée, le principe et les problèmes des différents secteurs qui se rejoignent chez lui et qu’il s’agit d’harmoniser. «Bien sûr, je ne vais pas autant dans les détails que nos conseillers en opération, par exemple, qui ont eux-mêmes passé des années dans le bloc, mais je sais de quoi il retourne dans tous les secteurs.»

Gagner du temps

L’ergonomie du poste de travail revêt une grande importance, en particulier dans les salles d’opération. Dans ce cas, le temps nécessaire pour ouvrir, présenter ou chercher quelque chose dans le stock est souvent bien plus cher que le coût de l’article jetable utilisé. L’ergonomie est ici incroyablement importante et précieuse – nous soutenons les processus de travail des clients avec des sets entièrement confectionnés pour presque tous les domaines d’application avant, pendant et après l’opération, certains supports d’instruments ou couvercles. Cela ne fait peut-être gagner que deux ou trois minutes – mais on les économise.» Il y a deux types de clients, dit Michael.  Les uns savent exactement ce qu’ils veulent. Et puis il y a les clients qui ont certes une idée en tête, mais qui ont besoin de quelques conseils : «Il faut quasiment les guider vers leur bonheur», dit-il en souriant.

Accent sur le champs de hanche

L’un des grands points forts de Promedical sont, entre autres, les champs opératoires spécifiques aux clients. C’est là que Michael s’enthousiasme vraiment : «Nos champs opératoires sont quelque chose de vraiment très, très cool ! En collaboration avec le fabricant, notre service extérieur a par exemple développé un drap super-compliqué pour une opération de la hanche, qui réduit énormément le temps de préparation et épargne beaucoup de travail à l’hôpital. Ces draps avec des poches individuelles ou des points d’attache velcro pour fixer les tuyaux d’aspiration entrent totalement dans le flux de travail des chirurgiens. Méga-excitant !»

Le défi de la législation sur les dispositifs médicaux

La législation suisse sur les dispositifs médicaux est très stricte. Elle rend parfois le développement de solutions incroyablement exigeant. «Parfois, nous ne pouvons pas répondre aux souhaits des hôpitaux ou des médecins. Non pas parce que nous ne le voulons pas – mais parce que les normes ne le permettent pas». Un produit qui donne régulièrement lieu à des discussions sur sa place dans un set conforme au droit médical : un fouet pour mélanger les aliments pour bébés dans les services de pédiatrie. Ce n’est pas un dispositif médical, mais il est nécessaire.

«Souvent, les clients souhaitent avoir leur propre set avec leurs produits préférés, mais il faut toujours bien vérifier si la législation sur les dispositifs médicaux le permet – et si cela en vaut vraiment la peine». Michael ajoute en riant : «Si le nombre de pièces est suffisant, nous nous marchons suivant sur une main. Car l’effort à fournir pour placer légalement un nouveau produit est relativement important.»

Le jetable a-t-il (encore) un sens ?

Un sujet majeur lors de la production et de l’assemblage des sets : Bien sûr, nous nous demandons toujours si les produits à usage unique – en particulier les sets d’instruments en métal à usage unique – sont encore d’actualité», confirme Michael. Depuis un certain temps, il mène une enquête : jeter ou traiter. Mais : «Il y a beaucoup de bonnes raisons d’utiliser le jetable.»

La nature et la qualité de vie

Le travail de chef de produit est exigeant, varié et ne s’épuise jamais : «Mais je maintiens mon équilibre entre vie professionnelle et vie privé, un bon équilibre», dit Michael en riant. Pour cela, ce qu’il aime faire, c’est aller à la montagne. Que ce soit la randonnée, le VTT, le vélo de course, le trail, l’essentiel c’est que ce soit dans la nature. Je ne suis pas du tout citadin, j’habite dans un petit village et je m’y sens parfaitement bien. Si je constate le matin que nous n’avons plus d’œufs, j’enfourche mon vélo, je roule trois minutes et je vais en chercher chez le fermier. Je trouve ça super cool !» La qualité de vie à l’état pur, donc, dans le pays de Glaris.